Naissance de l’église de Gembloux
Les documents qui nous permettent de retracer la naissance de l’Eglise Protestante de Gembloux sont des récits de courage et de foi dans le contexte des relations difficiles entre Catholiques et Protestants au début du 20e siècle.
L’Eglise Chrétienne Missionnaire Belge se servait de colporteurs bibliques, c’est-à-dire d’évangélistes qui visitaient villes et villages faisant du colportage notamment par la vente de Nouveaux Testaments et de Bibles, et prêchant l’Evangile en plein-air, entre autres, aux marchés. Dans le cadre de l’Eglise de Namur, deux de ses colporteurs ont marqué la région de Gembloux. L’un d’eux est Monsieur Ernest Cohy. Né le 14 mai 1864 à Champion, il est admis comme membre de l’Eglise de Namur en 1893. Après un court passage à Quaregnon, il commence son ministère dans la région namuroise le 15 juin 1895.
Il est le fondateur de ce qui deviendra l’Eglise de Gembloux et de l’annexe à Grand-Leez. L’autre est Monsieur Osée Valet, qui reprend le ministère de son prédécesseur et qui amène le groupe biblique à devenir une Eglise, bien que appelée « station » ou « poste » car dépendant toujours de l’Eglise de Namur, et fonde une annexe à Lonzée.
Origine de l’Eglise Protestante de Gembloux (1885-1914)
Pasteur Emile Carp
L’origine de l’Eglise Protestante de Gembloux est un récit de courage et de foi missionnaire dans le contexte difficile du début du 20e siècle. L’Eglise Chrétienne Missionnaire Belge se servait de colporteurs bibliques, c’est-à-dire d’évangélistes qui visitaient villes et villages faisant du colportage notamment par la vente de Nouveaux Testaments et de Bibles, et prêchant l’Evangile en plein-air, entre autre aux marchés. Dans le cadre de l’Eglise de Namur, deux de ses colporteurs ont marqué la région de Gembloux. L’un d’eux est Monsieur Ernest Cohy. Né le 14 mai 1864 à Champion, il est admis comme membre de l’Eglise de Namur en 1893. Après un court passage à Quaregnon, il commence son ministère dans la région namuroise le 15 juin 1895. Il est le fondateur de ce qui deviendra l’Eglise de Gembloux et de l’annexe à Grand-Leez. L’autre est Monsieur Osée Valet, qui reprend le ministère de son prédécesseur et qui amène le groupe biblique à devenir une Eglise, bien que appelée « station » ou « poste » car dépendant toujours de l’Eglise de Namur et fonde une annexe à Lonzée.
1. Fondation de l’Eglise de Gembloux.
Dès son arrivée, Ernest Cohy se déplace partout dans la province pour annoncer l’Evangile. Il vend des Bibles, surtout des Nouveaux Testaments, des brochures, livres et des exemplaires de la revue « Paix et Liberté ». Chaque jour il voyage dans une autre commune, cherchant des ouvertures. Ainsi il arrive à Bossière le mercredi 10 juillet 1895 et il se rend pour la première fois dans la ville de Gembloux le vendredi 18 octobre 1895.
Pour autant que les archives de l’Eglise Chrétienne Missionnaire Belge nous permettent de retracer la proclamation de l’Evangile à Gembloux, c’est la date à laquelle un colporteur évangélique est venu pour la première fois dans la ville des couteliers. Ce jour-là, il a visité aussi bien Gembloux, Mazy et Spy, vendant 1 Bible, 5 Nouveaux Testaments, 4 brochures et 1 Paix et Liberté. C’est à Spy que son œuvre aura immédiatement un résultat concret : une famille s’y convertit et des réunions commencent début décembre. Ainsi Spy devient une « annexe » de Namur.
A Gembloux il n’y a pas de résultat immédiat. Le colporteur y revient occasionnellement. Il vend quelques Bibles et Nouveaux Testaments, il a des contacts, témoigne de sa foi et prie avec plusieurs personnes. Le 26 novembre 1900 il organise une réunion biblique, mais il n’y a pas de continuation. Pourtant il écrit : « plusieurs ont faim et soif de justice, ils lisent l’Evangile avec fruits » et il donne l’exemple d’une femme qui s’est convertie par la lecture de la Parole de Dieu, dame qui témoigne de sa foi et invite toutes ses amies quand le colporteur lui rend visite ! [1] Monsieur Cohy évangélise aussi les villages qui entourent la ville : Ernage, Sauvenière (ici l’Evangile commence à porter du fruit dans trois familles au mois de février 1901), Lonzée, Beuzet, Chastre et Blanmont, Ligny, Corroy-le-Château, Grand-Leez et St.-Denis-Bovesse.
Soudainement, en juin 1902, de nouvelles perspectives s’ouvrent. Ernest Cohy commence des réunions : le 13 juin, 16 personnes y participent et deux semaines plus tard pas moins de 40. C’est le début des réunions bibliques régulières. Le colporteur écrit comme prière : « Que Dieu accomplisse son oeuvre dans ces cœurs, que Son Nom soit glorifié, et que la lumière de l’Evangile brille dans cette ville. » [2] Le mois suivant, il écrit dans son rapport qu’un besoin religieux se fait sentir chez plusieurs, qui suivent régulièrement les réunions. Il signale aussi qu’il y a beaucoup de superstition, même chez les incrédules ! [3]
Premier coup dur à la fin du mois de novembre : Madame Remacle qui accueille les réunions bibliques dans sa maison dans la rue Saint Jean est très malade et les intéressés ne viennent plus par peur de contagion. Elle meurt début décembre et ainsi le premier enterrement protestant a lieu à Gembloux le 9/12/1902, présidé par M. Paul Sublet, pasteur de Namur. C’est en cette année 1902, que les premiers membres adhérents ou disciples sont inscrits dans les registres : Madame Thérèse Remacle dans le registre de l’Eglise de Namur (entrée comme membre au mois de novembre, un mois avant son décès) et la famille Molatte dans les registres de Gembloux.
A partir du mois de janvier 1903, les réunions bibliques reprennent chez le coutelier Joseph Depireux et rassemblent tous les 15 jours entre 60 et 70 auditeurs. Une école missionnaire est ouverte pour les enfants, avec entre 20 et 26 enfants présents chaque fois. [4] Monsieur J. Depireux, dans une lettre datée de la fin du mois de juin 1903, dit que les réunions se déroulent chez lui depuis 6 mois.
Puis, un changement intervient au niveau des colporteurs : Ernest Cohy part au Borinage en mars 1903 et Monsieur 0sée Valet vient de cette même région pour s’installer à Namur. C’est lui qui reprend le ministère pionnier de Monsieur Cohy. Le jeudi 2 avril, Monsieur Valet se rend pour la première fois à Gembloux où il préside « la réunion » [5]. C’est lui qui va être dirigé par le Seigneur à développer davantage les réunions, à louer une salle pour y organiser le « Culte Evangélique ».
En été 1903, une phase décisive fait que les réunions prennent un caractère officiel et cultuel. Après des tractations assez difficiles, une maison appelée « La Rochette » (rue de la Rochette, 23) est louée à Grand-Manil et la famille de Jean Poulet – convertie depuis peu de temps par le ministère de l’évangéliste D. Pirotte et très zélée pour le Seigneur – vient de Fosses pour s’y installer. La famille Poulet occupe une partie de la maison, dont l’essentiel est une salle de culte. Ils sont très appréciés comme concierge et dévoués dans la communauté. Sur la photo de la salle du culte (certainement prise début 1904), nous voyons l’écriteau « Culte Evangélique ».
2.Fondation de l’annexe à Grand-Leez.
En même temps, c’est dans le village agricole de Grand-Leez (plus de 2000 habitants à cette époque) que l’Evangile commence à produire ses fruits. Nous lisons dans un rapport de l’Eglise : « A Namur l’œuvre présente bien des côtés encourageants étant donnée la dureté particulière du terrain… elle est des plus encourageante à Gembloux et Grand-Leez : dans ce dernier endroit, il semble au pasteur qu’elle est en bonne voie et promet un développement prochain. » [6]
Une lettre de l’évangéliste Victor Balty au Secrétaire Général de l’Eglise (le pasteur K. Anet) apprend que tout a commencé par une fête de Noël dans l’Eglise de Sart-Dames-Avelines en 1902. [7] Madame Denil, habitante de Grand-Leez y était présente, et ce jour-là son cœur fut touché. Elle acheta un « almanach de la maison » et le rapporta avec elle. En rentrant à la maison, elle faisait son chemin avec deux jeunes filles qui lui demandaient ce qu’elle portait dans un rouleau. Elle montrait son livre et dit : « J’ai assisté hier à la fête au Temple ; c’était si beau, j’ai entendu dire de si bonnes choses ; la religion protestante est bien meilleure que la religion catholique. » Seulement, elle n’avait pas remarqué que le curé la suivait. Il avait entendu toute la conversation et le dimanche suivant il prêcha contre les protestants et sans la nommer parlait d’une personne qui avait rapporté de mauvais livres. Résultat : tout le monde en parlait au village, ceux qui travaillaient à Namur en parlaient avec leurs collègues, des protestants namurois l’apprenaient et le colporteur en fut informé. Ernest Cohy fit des visites au village et les réunions démarraient au début de l’année 1903. Lors de sa première visite à Grand-Leez le vendredi 3 avril 1903, M. Valet y présida la réunion. Pendant ce mois d’avril, entre 70 et 80 auditeurs assistait aux réunions ! [8] Le « développement prochain » duquel parlait le pasteur D. Lemaire est donc bel et bien son espoir d’y instituer bientôt une Eglise avec ses propres structures.
Dans la même lettre écrite le 23 octobre 1903, l’évangéliste Balty reproduit sa conversation avec Madame Colson, qui lui dit d’avoir « assisté dernièrement au culte à Grand-Leez. » Ainsi des cultes évangéliques sont attestés à Grand-Leez depuis 1903, présidés par le colporteur 0sée Valet et occasionnellement par le pasteur D. Lemaire de Namur. Remarquons qu’il est question de cultes ici avant l’ouverture de la salle des réunions l’année suivante.
Nous savons que les réunions avaient lieu chez Madame Pauline Duchêne. « C’est chez elle, dans sa cuisine, que les réunions avaient commencé et c’est dans sa maison que quelque temps après on aménagea une salle qui est aujourd’hui encore la salle de cultes » écrit le premier pasteur à Gembloux H. Barbier. [9] La cuisine était vite devenue trop petite, et une salle pour le « Culte Evangélique » – établie dans une ancienne étable – fut inaugurée officiellement le 23 mai 1904. Il existe une photo historique de cet événement, sur laquelle nous voyons parmi la foule le pasteur D. Lemaire et les colporteurs 0sée Valet et Désirée Pirotte.
Au prime abord, les perspectives sont des plus prometteuses à Grand-Leez. Au début de 1904, la présence aux cultes monte de 30 à 46, puis jusqu’à 61. Le premier baptême a lieu le 13 août 1905 : il s’agit de Léon Duchêne. En 1906, on écrit : « les auditoires, après avoir oscillé entre 20 et 13, sont remontés à 30. Ces auditoires écoutent, paraît-il avec beaucoup d’attention ; la confiance et la sympathie se manifestent de plus en plus. Il y a aussi un rudiment d’école missionnaire. Chose intéressante c’est une jeune convertie de Lonzée qui la dirige. » [10] Plus de 100 personnes ont assisté à la fête de Noël en 1904. Mais deux ans plus tard il n’y a que 6 ou 7 personnes en moyenne aux cultes. Ceci est dû en partie aux travaux des champs qui absorbent les cultivateurs qui forment alors la majorité de la population. Plein d’espoir H. Barbier témoigne : « il y a là des consciences qui parlent, qui ont besoin d’être éclairées, des âmes religieuses qui en ont assez du catholicisme et que la libre-pensée ne saurait satisfaire. Quand la terre dormira sous le ciel gris d’hiver, Grand-Leez se réveillera, nous en sommes sûr, et le nombre des auditeurs augmentera » [11] et « Grand-Leez est un champ qu’il faut labourer et ensemencer et où l’Evangile germera et portera sûrement des fruits. » [12]
Mais la raison la plus importante est bel et bien que le curé a fait sa campagne contre les protestants. On peut le comprendre, il lui manque de plus en plus de ses fidèles. Pendant l’hiver de 1903-1904 il prêche contre les protestants. Quand le colporteur veut vendre des livres, les gens lui répondent : « Ce sont de mauvais livres, le curé l’a dit. » « Nous n’avons pas besoin de votre Evangile. Le curé nous le prêche cela nous suffit » et « Allez à la porte, je ne veux pas vous voir et encore moins vous entendre. » [13] Ce genre d’attitude était courante à cette époque : dans certains cas, quand un colporteur avait visité une localité, des prêtres passaient après eux pour collecter et brûler les livres répandus. (*) En plus le curé a mis l’heure de la messe au même moment que le culte des protestants pour éviter que ses ouailles aillent ailleurs.[14]
Le premier enterrement protestant eut lieu le 10 juillet 1906. Madame Pauline Duchêne est décédée le 8 juillet à l’âge de 80 ans. Nous lisons à son sujet : « Le curé essaya à plusieurs reprises de la ramener à d’autres sentiments, il eut voulu obtenir d’elle une rétraction et c’est dans ce but qu’il envoya encore ses deux sœurs auprès de cette courageuse femme l’avant-veille même du jour où elle devait s’endormir en paix. Toutes les sollicitations furent inutiles et c’est ainsi que le 10 juillet eut lieu à Grand-Leez le premier enterrement protestant. Monsieur K. Anet y prononça une allocution. Le dimanche matin, le curé, du haut de la chaire, paraît-il, avait interdit à ses paroissiens d’assister à la cérémonie, ce qui ne les empêcha pas de venir en grand nombre rendre les derniers devoirs à celle dont la foi et le courage méritaient d’être rappelés ici. » [15]
3. Fondation de l’annexe à Lonzée.
Et ce n’est pas encore fini : une troisième annexe fut ouverte à Lonzée. L’œuvre a commencé au début de 1904, peut être comme suite de l’enterrement de Madame Félicité Van Dechachet, qui y eut lieu le 31 janvier de cette année. [16] Sur peu de temps les choses bougent : « Quelques membres de Gembloux et de Grand-Leez ont pris intérêt à l’œuvre de Lonzée : ils y vont pour soutenir le chant. La réunion transférée dans un quartier plus favorable a groupé jusqu’à 52 auditeurs, la moyenne actuelle qui paraît stable est de 30-32. » Mais au mois d’octobre, le pasteur D. Lemaire écrit : « Il n’y a aucun encouragement : l’auditoire devient insignifiant… » [17] Et dans toute cette histoire, il ne manque pas d’une bonne dose de superstition : « on croit encore là-bas aux sorciers et la maison où nous faisons les réunions a le malheur d’être ensorcelée. » ! [18]
En 1906, la situation s’améliore : il y 8-9 personnes qui suivent régulièrement les réunions. Le pasteur Henry Barbier écrit : « Si l’on vient le mercredi soir dans la modeste cuisine, au bas du village, c’est parce que l’on veut apprendre quelque chose, parce qu’on éprouve le besoin de prier, de chanter des cantiques, d’entendre expliquer un passage de la Bible. Le pasteur n’a pas à dire : « Venez ! » l’on vient de soi-même et avec quelle joie, quel entrain ! L’on n’écouterait pas facilement « la voix d’un étranger » : Jésus-Christ a parlé à ces âmes et plus d’une pourrait dire : Je sais en qui j’ai cru, je sais pourquoi je crois. » [19] Le premier baptême a lieu le 16 septembre 1906 : il s’agit de Marie-Thérèse Delwiche. Début 1907, une moyenne de 18 personnes participent aux réunions, « mais le curé se démène et tâche par tous les moyens possibles de ramener au bercail les brebis qui s’égarent. » [20] En 1908, le propriétaire de la maison sous influence du curé ne donne plus accès aux protestants. Il n’y a plus de lieu pour les rencontres, temporairement suspendues « quitte à recommencer nos réunions plus tard dans ces deux localités, si les circonstances devenaient plus favorables. » [21] Heureusement, quelques réunions de plein air en 1909 ont permis de reprendre les réunions : les cultes ont alternativement lieu à Lonzée, la semaine suivante à Grand-Leez. Début 1914, les réunions de Lonzée ont été supprimées, faute de local.
4. Développement de l’église à Gembloux.
Revenons donc à la ville de Gembloux. Une maison avec une salle y fut louée depuis le mois de juillet 1903. Dans les rapports du colporteur biblique, la terminologie n’est pas rigoureuse, il parle aussi bien de « réunions » que de « cultes ». Pourtant, la location de la salle pour le « Culte Evangélique » est une étape décisive. En effet, le pasteur D. Lemaire écrit qu’avec l’installation de la salle du culte commence la période la plus intéressante du ministère. [22] A partir de l’inauguration de la salle il sera donc aussi question de « cultes » à Gembloux.
C’est au mois de juillet que les travaux sont effectués, et le jeudi 30 juillet 1903 la salle a été inaugurée par le pasteur K. Anet. Il y avait plus de 90 personnes présentes sans compter celles qui se trouvaient dans la cour. La collecte ce jour récolta la somme de 1,00 F tout rond ! Le dernier jeudi (jour de la réunion biblique) du mois de juillet peut donc être considéré comme la date anniversaire de Gembloux comme véritable Eglise annexe. Le dimanche suivant, le 2 août, c’est pour la première fois que les cultes ont lieu le dimanche : à 7 heures le soir avec 36 personnes et 0,95 F dans la collecte !
La date de 1903 est encore attestée dans le rapport du pasteur D. Lemaire du 15 septembre 1911. Il y écrit concernant deux décès : « tous deux avaient été admis comme membres il y a 8 ans, lors des débuts de l’œuvre à Gembloux. » Pasteur Lemaire, depuis août 1903 à Namur, situe le début de l’œuvre à Gembloux en cette même année. Ainsi il est amplement prouvé que les cultes ont été célébrés à Gembloux et à Grand-Leez depuis 1903, deux ans plus tôt que ce qui est indiqué dans le dossier de demande de reconnaissance au Ministère de la Justice où figure la date de 1905.
Un des menuisiers avec qui Monsieur Valet s’est entretenu lui a dit que les protestants ne peuvent rien ici « Parce que il faut rester d’accord avec les opinions de ceux avec qui on fait des affaires. C’est ce que font les catholiques et les libéraux ici. » [23] Pourtant, il y a bien vite une moyenne de 50 personnes présentes, et ce chiffre peut monter jusqu’à 100. Les Chrétiens évangéliques témoignent de l’Evangile : « C’est le seul Livre qui donne la liberté ; c’est pourquoi j’ai accepté son enseignement. » Notre colporteur biblique croit à l’importance et à l’efficacité de la Parole de Dieu : chaque mois il vend plusieurs Bibles et des dizaines de Nouveaux Testaments.
Le curé menace ceux qui vont chez les évangéliques, excluant leurs enfants du catéchisme. Mais les gembloutois ne se laissent pas impressionner : « le catéchisme protestant ira très bien pour nos enfants. » [24] A cette époque, la première communion des enfants était le principal obstacle qui faisait trébucher beaucoup de nouveaux convertis. [25] Mais la situation se durcit aussi dans d’autres domaines. Osée Valet écrit dans une lettre le 29 mars 1904 : « Beaucoup de patrons sont catholiques et défendent à leurs ouvriers de venir nous entendre. Une chose inouïe, c’est que le Juge de Paix du canton va trouver ou invite les ouvriers chez lui, pour les prier de ne plus venir nous écouter, et même sous menace de les faire renvoyer ; sous prétexte que c’est lui qui les a fait entrer dans ces établissements à condition de rester de bons catholiques. » Et il rend le témoignage d’une femme qui dit : « J’ai beaucoup lu la Bible dans le passé, mais M. le Doyen me la prise en me disant que j’en perdrais la tête, il m’a donné des livres d’histoires en échange. » [26]
Début 1905, il n’y a qu’une petite vingtaine d’auditeurs au culte à Gembloux. Nous lisons dans un rapport présenté au Synode du 3 juillet 1905 : « beaucoup d’adultes sont retournés en arrière, 20 auditeurs au culte est un maximum. … ». Mais il y a aussi des moments de joie, particulièrement le premier janvier de cette année : le premier baptême a été administré à Daniel Depireux et la première bénédiction de mariage est célébrée : Joseph Depireux et Virginie Debacq se sont promis amour et fidélité devant le Seigneur (leur mariage civil avait eu lieu 4 ans plus tôt, ils sont les parents du petit Daniel). Huit mois plus tard, le 24 septembre, François Depireux et Marie Marsa ont suivi leur exemple et se sont unis au Nom de Jésus-Christ.
En avril 1905, 0sée Valet s’installe à Gembloux pour mieux s’occuper de l’œuvre. Le rapport présenté au synode le 3/7/1905 dit qu’il réside depuis seulement deux mois à Gembloux. Ce qui est intéressant, c’est de constater qu’on y parle de cultes pas comme un événement tout nouveau, mais comme une rencontre qui existe depuis bien de temps : « 20 auditeurs au culte est un maximum, qui n’est plus que rarement atteint ». En d’autres mots, il y a eu des cultes depuis un certain temps, le culte ne dépendait pas d’un pasteur ou colporteur habitant sur place. L’inauguration de la salle évangélique dans la maison de la Rochette le 30/7/1903 peut donc être considérée comme le moment depuis lequel il y aura des cultes réguliers à Gembloux, qui est une annexe ou « poste » de Namur. Les réunions avaient d’abord lieu le soir à 7 heures, puis les cultes du dimanche matin ont été fondés depuis le premier décembre 1903. [27] Avant l’arrivée sur place du pasteur suffragant M. Barbier le 1er mai 1906, c’était le colporteur biblique et le pasteur de Namur qui se sont occupés de la vie cultuelle dans les trois annexes.
En 1907, M. et Mme Barbier quittent Gembloux, et les trois annexes formeront le « poste » de Gembloux, dépendant à nouveau de l’Eglise de Namur. En total, ces trois annexes rassemblent une petite cinquantaine de personnes. En octobre 1907, le colporteur et lecteur de la Bible Désiré Pirotte est installé à Gembloux. Chaque dimanche il y a deux rencontres à Gembloux : une le matin et une le soir, mais les gens n’assistent qu’à une seule rencontre. Chaque jeudi et dimanche, des réunions d’évangélisation ont lieu ; souvent des auditeurs étrangers y assistent. Une section de « tempérance » se réunit chaque dimanche après-midi. M. Pirotte relate le témoignage d’une dame qui n’est pas encore venue aux réunions : « Je suis étonnée de voir comme mon mari est changé. Il ne boit plus depuis qu’il va chez vous. Je vais y aller aussi, je veux savoir ce qu’on dit là. » Et d’une autre : « Les gens sont étonnés de voir comme mon mari est changé depuis qu’il va aux protestants. » [28] Il existe aussi une « caisse des pauvres » alimentée par les collectes du dimanche et qui suffit aux besoins qui se présentent. Il fallait beaucoup de courage pour devenir protestant : « Quand aurons-nous la liberté de conscience ? Ces paroles furent adressées à M. Pirotte par une femme dont le mari avait été menacé de renvoi s’il persistait à suivre nos réunions. » [29] Le colporteur dit lui-même : « Ils (les gembloutois) ont des besoins religieux mais ils ont peur du curé et des catholiques qui les menacent. » Ainsi le Catholicisme a été un énorme frein au progrès de l’Evangile, La liberté religieuse était virtuellement inexistante. Pourtant, au début de 1913, il y a entre 25 et 33 personnes aux cultes et le même nombre pour les réunions du jeudi soir, ceci rien qu’à Gembloux. [30]
5. Propagation de l’Evangile aux nouveaux champs missionnaires.
Un nouveau champ missionnaire est abordé en 1910 à Chastre (Perbais). M. Pirotte y visite une famille protestante, et ensemble ils décident d’y commencer des réunions. Entre-temps, début 1911 Gembloux est érigé en Station, comprenant les annexes de Grand-Leez et Lonzée. Les activités d’évangélisation continuent avec projections lumineuses Gembloux, Grand-Leez et Perbais. Les réunions à Perbais réunissent une douzaine d’auditeurs qui reviennent régulièrement, mais il y a de 7 à 45 personnes !
Et c’est comme si une nouvelle année signifie aussi une nouvelle entreprise. C’est en 1911 qu’une famille originaire de Charleroi ouvre sa maison pour des réunions évangéliques à Sombreffe. Une vingtaine de personnes, au moins trois familles, s’y rassemblent pour apprendre les cantiques. Un témoignage : « Je blasphémais beaucoup, dit une femme, depuis que j’ai entendu l’Evangile, je ne blasphème plus. Quand je suis prête à le faire, je pense à Jésus et Il me donne la force de m’en abstenir… » Après le premier enterrement protestant dans ce village le 2 mars 1913, 30 Nouveaux Testaments furent vendus, tout le stock du colporteur. Depuis cet enterrement, plusieurs nouveaux ont assisté aux réunions du vendredi. La résistance de l’Eglise Catholique était pourtant grande : « Il fut très difficile à la famille d’empêcher les prêtres et les sœurs de s’emparer de la mourante. » [31] En 1914, des cultes sont organisés tous les 15 jours avec une présence d’une quarantaine de personnes. Plusieurs familles de Ligny font une heure à pied pour se rendre aux réunions.
Et comme l’Evangile doit être prêché jusqu’aux extrémités du monde, M. Pirotte ne s’est pas contenté de lancer une nouvelle oeuvre, mais en a ajouté encore une autre à Orp le Grand en 1911. M. Pirotte y a donné une instruction religieuse à plusieurs enfants.
Dans cette situation, le pasteur D. Lemaire ajoute comme commentaire : « Gembloux semble être appelé à devenir le noyau d’une paroisse de disséminés, ce n’est pas un grand feu qui s’allume mais d’ici de la quelques lueurs, Grâce à Dieu, il y a quelque chose de fait, nos familles de Gembloux sont peu en nombre, mais très fidèles, et il y a quelque chose à faire dans cette région. »[32]
Conclusion
Quand je suis arrivé à Gembloux comme pasteur j’ai voulu connaître l’histoire de l’Eglise, particulièrement de ses origines, mais personne ne pouvait me renseigner, il n’y avait rien d’écrit. Le dossier de demande de reconnaissance par les pouvoirs publics mentionne l’année 1905, un chiffre approximatif.
Par cette étude nous avons démontré que des efforts d’évangélisation de colporteurs bibliques ont eu lieu depuis 1895 à Gembloux et que des réunions bibliques régulières ont commencé en juin 1902 à Gembloux, début 1903 à Grand-Leez et début 1904 à Lonzée. A Gembloux la salle du culte a été inaugurée le 30 juillet 1903 (date anniversaire de la Communauté), à Grand-Leez le « culte évangélique » disposait de sa salle depuis le 23 mai 1904 et à Lonzée un local était loué. Pendant des années, ces 3 annexes ont formé une « station » ou « poste » dépendant de l’Eglise de Namur.
Remarquons que ce sont des colporteurs bibliques ou évangélistes qui ont fondé les 3 annexes. Ces hommes souvent convertis du catholicisme, qui ont trouvé dans la Bible l’Evangile de la grâce en Jésus-Christ, ont consacré leur vie à partager la Bonne Nouvelle avec tous ceux qui voulaient les écouter. Ils cherchaient à vendre Bibles et Nouveaux Testaments, témoignaient de leur foi, visitaient les gens à la maison. Ils ont commencé des réunions avec quelques convertis et invités, à partir de ces réunions bibliques des Eglises sont nées. Leur rayonnement était extraordinaire : en deux ans de temps, 3 annexes ont été fondées dans notre région. Entre elles il y avait une grande solidarité, marquée p.exemple par la participation des gembloutois aux cultes à Lonzée pour épauler la petite communauté par les chants. Constatons aussi que chaque converti avait une vie transformée : connaissance de la vérité en Jésus-Christ, libération de dépendances, instruction des enfants, partage des biens matériels, amour fraternel… Ainsi, chacun rendait témoignage à sa façon. C’est la réaction du clergé catholique et à Gembloux celle du Juge de Paix qui ont mis un sérieux frein au développement des trois annexes. S’il n’y avait pas eu cette persécution, quel aurait été le paysage religieux depuis lors ?
Inutile d’y répondre : l’évangélisation est un éternel recommencement. Chaque génération a besoin de la Bonne Nouvelle de Jésus, d’entendre parler de son Amour, de faire un choix dans son cœur pour le suivre. Les temps ont changé : dans notre Eglise on a tout « pasteurisé » et il n’y a plus d’évangélistes (à de rares exceptions près), d’autre part il y a de bien meilleures relations avec l’Eglise Catholique (il n’y a plus de persécution quand un catholique trouve son chemin dans une Eglise protestante). Dans notre Eglise, nous devons absolument redécouvrir le ministère de l’évangéliste et les formes modernes qu’il peut prendre, comme l’engagement de chaque chrétien comme porteur de la Bonne Nouvelle. Mais l’Evangile n’a pas changé, il est toujours le même : celui de la grâce intarissable et débordante de Dieu. A nous de reprendre le défi, d’être les témoins du Christ comme ceux qui nous ont précédés, de gagner notre génération à l’Amour de Dieu. Et pourquoi pas rêver, mieux : prier et croire que le Seigneur bâtira son Eglise à Gembloux et ailleurs, que les églises deviendront trop petites ?
« Ne t’ai je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
(Jean 11:40)
Emile Carp
Serviteurs du Seigneur dans l’Eglise de Gembloux
COHY Ernest | Colportage occasionnel à Gembloux et environs (Namur) | 18/10/1895 | 29/5/1902 | |
Fondateur de l’Eglise de Gembloux | 13/6/1902 | 3/1903 | ||
Fondateur de l’annexe de Grand-Leez | 1-2/1903 | 3/1903 | ||
VALET 0sée | Colporteur et lecteur de la Bible Cofondateur de l’Eglise de Gembloux Fondateur de l’annexe de Lonzée (Namur, depuis mai 1905 à Gembloux) | 4/1903 | 3/1906 | |
BARBIER Henry | Pasteur suffragant | 1/5/1906 | 30/6/1907 | |
PIROTTE Désiré | Colporteur et lecteur de la Bible | 10 / ? /1907 | 25/7/1926 | |
BRIDOUX Osée | Evangéliste | 26/9/1926 | 6/11/1932 | |
DEDYE Théophile | Evangéliste (Namur) | 13/11/1932 | 31/5/1935 | |
HARTS Jacques | Pasteur (Gilly-Ransart) | 7/1935 | 12/1937 | |
DISTER François | Agent évangélique (Namur) | 22/6/1938 | ?/1939 | |
HARTS Jacques | Pasteur (Bruxelles) | 1939 | 7/1941 | |
NICOLET Jean | Pasteur (Namur) | 17/7/1941 | 1/3/1942 | |
HARTS Jacques | Pasteur (Bruxelles) | 3/1942 | 8/1942 | |
BRIDOUX Osée | Evangéliste/Pasteur | 16/8/1942 | 4/3/1951 | |
LUCAS Louis | Pasteur (Namur) | 8/4/1951 | 10/1951 | |
DROIN Jean-Marc | Pasteur | 21/10/1951 | 5/7/1953 | |
DEDYE René | Pasteur | 13/9/1953 | 1965 | |
PIERARD Paul | Pasteur | 30/10/1966 | 1974 | |
KUPA Lazslo | Pasteur | 9/1974 | 6/1977 | |
CHARLIER Samuel | Pasteur | 20/8/1977 | 12/1980 | |
SPRANGHERS Paul | Consulent (Lasne) | 1981 | 1985 | |
CARP Emile | Pasteur (Bruxelles, depuis juillet 1988 à Gembloux) | 8/6/1986 | 30/06/1997 | |
NISOT Michel | Consulent (Morville-Dinant) | 1/4/1997 | 31/10/1998 | |
SEEL Georges | Pasteur | 1/11/1998 | 8/11/1999 | |
DE BOCK Michel | Consulent (Gilly-Farciennes) | 5/11/1999 | 31/7/2002 | |
NISOT Michel | Pasteur | 1/08/2002 -mars 2011 | ||
BOLSENBROEK Yolande | Pasteure | 23/09/2012 | juin 2016 | |
QUENON Georges | Pasteur consulent | juillet 2016 | décembre 2020 | |
DJOMHOUE Priscille | Pasteure | 01/02/2021 |
1° Les localités entre parenthèses indiquent la résidence du serviteur quand celui-ci n’habitait pas Gembloux.
2° Nous n’avons pas mentionné le nom du pasteur responsable à Namur quand un autre colporteur ou évangéliste s’occupait essentiellement de la communauté.
Lieux de cultes
1 | 13/6/1902 | 11/1902 | (Réunion biblique) chez la famille Remacle, rue Saint Jean. |
2 | janvier 1903 | 6/1903 | (Réunion biblique) chez le coutelier J. Depireux. |
3 | août 1903 | 12/1924 | Rue de la Rochette 23, Grand-Manil. Chez Jean Poulet. |
4 | 1/1925 | 1929 | Rue Docq, 14. |
5 | 1930 | 3/1936 | Rue Lucien Petit, 135. |
6 | 4/1936 | 1941 | Rue du Culot, 25. Chez J. Préat. |
7 | 3/1942 | 3/1944 | Rue P. Tournay. Chez la famille Evrard. |
8 | 31/3/1944 | 3/1946 | Rue Verlaine, 118. Chez Gaston Fournier. |
9 | 31/3/1946 | 1948 | Rue du Culot, 25. Chez J. Préat. |
10 | 14/3/1948 | Rue Paul Tournay 23. Inauguration temple et presbytère. | |
11 | 5/10/1985 | Même adresse, inauguration du nouveau temple. |
Statut de Gembloux
1 | 1903 | 1910 | annexe de Namur. |
2 | 5/1906 | 6/1907 | Eglise |
3 | 1907 | 1910 | Poste de Namur |
4 | 1911 | 1971 | Station avec annexes Lonzée (1904-1914) Grand-Leez (1903-1916) Sombreffe (1911-1948) |
5 | 1972 | Eglise avec annexe Sart-Dames-Avelines (jusqu’en 1989) |
Union d’Eglises
1903 – 1967 Eglise Chrétienne Missionnaire Belge (E.C.M.B.)
1968 – 1978 Eglise Réformée de Belgique (E.R.B., changement de nom)
1979 – …… Eglise Protestante Unie de Belgique (E.P.U.B., fusion).
Notes
[1] Rapport de M. E. Cohy, novembre 1900.
[2] Rapport de M. E. Cohy, juin 1902.
[3] Rapport de M. E. Cohy, juillet 1902.
[4] Rapport de M. E. Cohy, mars 1903.
[5] Rapport de 0. Valet, mois d’avril 1903.
[6] Rapport de la Commission Permanente du Conseil Brabant-Namur sur l’exercice 1903-1904 (reçu le 2/5/1904).
[7] Lettre de V. Balty au Secrétaire Général K. Anet, datée le 23/10/1903.
[8] Rapport de 0. Valet, mois d’avril 1903.
[9] Rapport de H. Barbier à la Commission des Eglises et des Stations, 1905-1906 (reçu le 2/10/1906).
[10] Rapport de la Commission Permanente du Conseil Brabant-Namur sur l’Exercice 1905-1906.
[11] Rapport de 0. Valet, mois d’avril 1903.
[12] H. Barbier : « œuvre de Gembloux, Grand-Leez, Lonzée. » 26 juin 1906.
[13] Lettre personnelle de 0. Valet, écrite le 29 mars 1904 ; le destinataire en est inconnu, mais il pourrait s’agir du pasteur Anet.
[14] Témoignage recueilli auprès de Mlle Émilie Dûchène.
[15] Rapport de 0. Valet, mois d’avril 1903.
[16] Registre de l’Eglise de Namur dans lequel sont enregistrés les actes ecclésiastiques de Gembloux de 1902-1906.
[17] Rapport de la Commission Permanente du Conseil Brabant-Namur sur l’Exercice 1904-1905 (3 juillet 1905) p. 14.
[18] Rapport présenté au Conseil Sectionnaire par M. Daniel Lemaire, pour le trimestre de Juillet -Août -Septembre 1904.
[19] H. Barbier : « œuvre de Gembloux, Grand-Leez, Lonzée. » 26 juin 1906.
[20] Rapport de M. H. Barbier à la Commission des Eglises et Stations, Exercice 1906-1907, Semestre II, (31/3/1907).
[21] Rapport de M. D. Lemaire à la Commission des Eglises et Stations, Exercice 1907-1908, Semestre II, (13/4/1908).
[22] Der Bote aus Belgien (Nachrichten über die Ausbreitung des Evangeliums in Belgien) Zwei neue Werke in Gembloux und Grand-Leez, D. Lemaire, November, N° 17, 1904.
[23] Rapport de 0. Valet, juillet 1903.
[24] Rapport de M. D. Lemaire à la Commission des Eglises et Stations, Exercice 1907-1908, Semestre II, (13/4/1908).
[25] Der Bote aus Belgien (Nachrichten über die Ausbreitung des Evangeliums in Belgien) Zwei neue Werke in Gembloux und Grand-Leez, D. Lemaire, November, N° 17, 1904.
[26] Lettre personnelle de 0. Valet, écrite le 29 mars 1904 ; le destinataire en est inconnu, mais il pourrait s’agir du pasteur Anet
[27] Registre de l’Eglise de Namur dans lequel sont enregistrés les actes ecclésiastiques de Gembloux de 1902-1906.
[28] Rapport trimestriel de D. Pirotte, 1er trimestre 1910.
[29] Rapport de M. Daniel Lemaire à la Commission des Eglises et Stations, Exercice 1909-1910, Semestre I, (5/10/1909).
[30] Rapport de M. Daniel Lemaire à la Commission des Eglises et Stations, Exercice 1912-1913, Semestre II, (9/4/1913).
[31] Rapport de M. Daniel Lemaire à la Commission des Eglises et Stations, Exercice 1909-1910, Semestre I, (5/10/1909).
[32] Rapport de M. D. Lemaire à la Commission des Eglises et des Stations, Exercice 1910-1911, Semestre II, (11/4/1911).
(*) Petit Historique de l’Eglise de Namur, Eglise Réformée de Belgique, 117e session synodale, Namur 1970